Quelque 140 personnes ont été arrêtées dans toute la France dans la nuit de mercredi à jeudi après des incidents en marge du match de football Algérie-Egypte, a-t-on appris de source policière.
Des incendies de voitures, des dégradations de mobilier urbain, des saccages et pillages de magasins se sont produits dans tout le pays en marge des célébrations de la victoire algérienne par ses supporters, qui s’étaient rassemblés autour de cafés ou dans divers lieux retransmettant le match.
Les incidents se sont surtout déroulés à Paris, où des magasins ont été pris pour cible notamment sur l’avenue des Champs-Elysées, lieu de rassemblement habituel des amateurs de football après les victoires.
Soixante-trois personnes étaient toujours en garde à vue en milieu de journée jeudi, dont six mineures, a dit le parquet de Paris.
Elles pourraient être poursuivies pour dégradations volontaires, vol, violences sur agents de la force publique.
Des affrontements avec la police se sont déroulés dans les banlieues de plusieurs grandes villes, tandis que des supermarchés ont été dévalisés dans plusieurs endroits comme à Firminy (Loire), Montigny-lès-Cormeilles (Seine-et-Marne), Vaulx-en-Velin (Rhône).
Des incidents s’étaient déjà déroulés samedi dernier, notamment sur le Vieux port à Marseille, lors du précédent match Algérie-Egypte, perdu par les Algériens 2-0 au Caire.
Des centaines de policiers avaient été déployés dans la cité phocéenne et partout en France.
Selon un décompte de la radio Europe 1, le total des voitures incendiées s’établit à 330, soit l’équivalent d’une soirée du 14 juillet, « pic » habituel des violences urbaines en France.
Le ministère de l’Intérieur n’a pas livré de bilan officiel sur cette nuit de violences et les autorités sont restées discrètes sur les bilans locaux.
L’équipe d’Algérie s’est qualifiée pour sa première Coupe du monde depuis 1986 en battant l’Egypte 1-0 lors d’un match d’appui au Soudan.
La communauté algérienne est une des premières communautés étrangères en importance en France.
Thierry Lévêque avec Nicolas Bertin, édité par Yves Clarisse
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