David Beckham n’a « aucune chance » de participer en juin au Mondial en Afrique du Sud, a déclaré lundi son chirurgien orthopédique, Sakari Orava, qui l’a opéré d’une rupture d’un tendu d’Achille dans une clinique en Finlande.
La grave blessure de David Beckham a réduit à néant les rêves du « Spice Boy » de disputer le Mondial, qui devait constituer la dernière grande compétition de sa carrière avec l’Angleterre, et va encore compliquer la tâche de Fabio Capello, déjà contraint de gérer l’affaire Terry.
« J’espère une guérison rapide et complète », avait déclaré lundi le milieu de l’AC Milan (34 ans, 115 sélections) juste avant de s’envoler pour la Finlande où il a subi une intervention chirurgicale après la rupture du tendon d’Achille gauche survenue dimanche en championnat d’Italie contre le Chievo Vérone (1-0).
Mais malgré cet optimisme de façade, le spécialiste finlandais chargé de l’opérer a très vite mis fin aux espoirs du camp anglais, déclarant sans surprise que Beckham n’avait « aucune chance » de prendre part à sa quatrième phase finale de Coupe du monde. « L’opération s’est très bien déroulée et il va mettre plusieurs mois avant d’être rétabli », a ajouté le Professeur Sakari Orava.
Dernier défi
Avant l’intervention chirurgicale, Capello s’était déjà préparé à l’inéluctable. « Il semble qu’il soit forfait pour la Coupe du monde. Il a travaillé très dur pour être prêt pour le Mondial et ne pas pouvoir compter sur lui est un gros coup dur », avait-il affirmé, actant de fait l’absence de la super star anglaise en Afrique du sud (11 juin-11 juillet).
Dans la soirée, l’Italien a néanmoins souhaité que « le joueur soit remis pour les qualifications pour l’Euro-2012 à l’automne », ne fermant pas la porte à la poursuite de la carrière internationale du joueur.
Beckham avait pourtant mis tous les atouts de son côté pour relever ce dernier grand défi. Ecarté par le prédécesseur de Capello, Steve McClaren (2006-2007), puis exilé à Los Angeles (un contrat de 5 ans moyennant 250 millions de dollars), le N.7 anglais était petit à petit revenu dans les petits papiers de la sélection et avait surtout regagné un peu de crédibilité sportive après son premier prêt à l’AC Milan (janvier-juin 2009).
Son deuxième passage au club lombard, à partir de janvier, avait ensuite définitivement balayé les scepticismes et fait taire les critiques qui ne voyaient dans ce retour en Europe qu’un énième coup marketing.
« Si Beckham joue, s’il est bien physiquement, il ira au Mondial, avait ainsi récemment expliqué Capello. Je ne regarde pas son âge, je regarde ses qualités et il en a beaucoup. Le Mondial, il y tient comme un fou ».
Vide
Mais son histoire compliquée avec la Coupe du monde a fini par le rattraper et aujourd’hui c’est la suite de sa carrière qui s’inscrit en pointillés. En 1998, il avait été honni dans son propre pays pour avoir été exclu lors du 8e de finale contre l’Argentine.
En 2002, il était arrivé en Asie diminué par une fracture du pied et quatre ans plus tard en Allemagne, il avait étalé son impuissance à peser sur les débats avant d’être remplacé en cours de match en quart de finale contre le Portugal sur blessure.
Le forfait de Beckham est une nouvelle pierre dans le jardin de Capello, qui a décidément de gros soucis avec ses cadres à moins de trois mois de son premier match du Mondial contre les Etats-Unis (12 juin).
L’affaire Terry et les révélations sur une liaison extra-conjugale du défenseur avec la compagne de l’époque de Wayne Bridge avaient déjà miné la vie interne du groupe, poussant Capello à lui retirer son brassard de capitaine.
Bridge a quant à lui purement et simplement renoncé à l’équipe nationale, dégarnissant encore un peu plus un côté gauche orphelin d’Ashley Cole (fracture de la cheville). L’absence de Beckham, recordman du nombre de sélections (pour un joueur de champ), ne fera qu’accentuer le vide. source : eurosport.fr