La Ligue des Champions représente le Saint Graal de tout club européen. La C1, remportée de nombreuses fois par des clubs historiques comme Madrid, Barcelone ou Munich pour ne citer qu’eux, manque encore aux richissimes de la Premier League.
La PL domine le marché financier… mais c’est tout !
Il y a la réalité de la performance, la victoire, la défaite, le titre ou non. Mais il y a aussi la réalité économique. Une étude de cinq années menée par Bwin a rappelé que l’argent n’était pas garant d’un titre, encore moins au plus haut niveau international. Le premier trait, gras, qui souligne l’incapacité Britannique malgré les flots d’argents issus des droits télévisuels (Les chiffres donnés correspondent aux dépenses moyennes par pays en phase de poules).
Depuis le sacre de Chelsea, une constante demeure. La Premier League a toujours été le club qui a le plus apporté d’argent au cours du mercato d’été (à l’exception de cette saison, nous y reviendrons). 2011/2012, année victorieuse, montre un excédent de 34,1 M € sur le second plus gros investisseur, l’Italie. 2012/2013, l’écart est de 14,2 M € seulement avec… La France. 2013/2014 marque une différence de 13,6 M € avec l’Espagne.
L’envolée des montants prend racine à la saison 2014/2015. Pour la première fois, le montant de Premier League va dépasser la barre des 100 M €. Depuis, la tendance ne s’est plus jamais inversée. Quelques pays ont, parfois, dépassé la fameuse barre. C’est le cas de l’Espagne cette année-là ou encore de l’Italie au cours de la saison actuelle.
Pour quelle logique ?
Les chiffres sont astronomiques. Pourtant, la logique économique est implacable. Investir lourdement n’est pas un problème si le retour sur investissement est tout aussi important. Toujours au cours de ces cinq dernières années, toujours selon l’étude Bwin, les équipes de la Premier League n’ont pas une seule fois réalisé la meilleure marge bénéficiaire. Un domaine maîtrisé par l’Espagne à quatre reprises et par l’Allemagne en 2012/2013, année de la finale Bayern Munich – Borussia Dortmund.
En chiffres, qu’est-ce que ça donne ? Prenons l’exemple de la dernière saison. La Premier League investit en moyenne 119,4 M € contre 91,3 M € pour l’Espagne. Sauf que ce qui compte, nous l’avons dit, c’est la marge. 47% contre 54%. Ce qui implique une perte de 63,3 M € pour les clubs d’outre-Manche face à une perte de 42 M € pour les clubs Ibériques. En résumé, presque 20 M € investis en plus pour au final, une perte qui reste plus importante
Attention aux chiffres !
Derrière les chiffres se cachent une réalité sportive, malgré tout. Un montant moyen peut correspondre par exemple à différents cas. Par exemple, une politique de formation forte (et donc moins de transferts), ou encore l’exemple français avec un club très puissant. Si Paris dépense 120 M € et l’autre club qualifié ne dépense que 20 M €, la dépense moyenne restera tout de même de 70 M €. Autre point, le montant moyen de la Premier League pour cette saison, 113,7 M €, pourrait être bien plus élevé si Manchester United avait été présent parmi les 4 clubs d’outre-Manche.