Une histoire de famille secoue l’Angleterre. La maman d’une Anglaise de 21 ans, déficiente mentale, a intenté une action en justice pour faire stériliser sa fille.
Enceinte et sur le point d’accoucher, cette Anglaise de 21 ans a déjà un enfant dont la garde a été confiée à sa maman. Une maman qui a intenté une action en justice auprès d’un tribunal de Londres. Elle souhaite que la justice contraigne les médecins à ligaturer les trompes de sa fille et la rendent stérile.
Crainte de créer un précédent
La maman de la jeune mère argue un manque de moyens financiers pour pouvoir assumer deux enfants. Et a même déclaré voir les éventuels prochains enfants de sa fille être pris en charge par l’Etat. Cette action en justice divise l’opinion en Angleterre. Si certains experts estiment que la stérilisation d’une femme souffrant d’un handicap mental peut être exceptionnellement justifiée, notamment si la femme n’est pas capable de prendre soin du bébé, d’autres craignent qu’une décision favorable à la mère n’ouvre la brèche à d’autres actions identiques.
« Grande prudence »
« Cette décision doit être prise en fonction du meilleur intérêt de la personne et non dans le meilleur intérêt de la société », a déclaré George Annas, président du département de droit de la santé et de la bioéthique de l’Université de Boston. « Il s’agit d’une mesure draconienne de stériliser quelqu’un contre sa volonté tout simplement parce qu’il n’a pas la capacité mentale », a déclaré Mark Goldring, chef de la direction du Mecap, une organisation qui vient en aide aux personnes qui ont des troubles de l’apprentissage.
Et d’exiger du tribunal une grande prudence. « Cela comporte une atteinte flagrante des droits fondamentaux d’une personne à moins qu’il n’existe des motifs clairs et médicales … nous demandons au tribunal de grande prudence ».
Apte ou pas?
La loi sur la capacité mentale adoptée en 2005 accorde aux tribunaux le droit de se prononcer sur des traitements médicaux pour des personnes jugées incompétentes. Si dans la plupart des cas, cela concerne des décisions au sujet d’individus en état végétatif, les tribunaux peuvent aussi commander l’avortement d’handicapées mentales.
Un juge britannique a estimé mardi que plus de preuves sont nécessaires avant de décider s’il abonde ou non dans le sens de la mère. Il reviendra au tribunal de trancher et décider si la demoiselle est apte à prendre une décision concernant sa propre contraception. Faute de quoi, la mère demanderait au tribunal de décider à sa place. La décision du juge devrait tomber dans le courant du mois d’avril. source:7sur7.be
