Carlos Tevez raconte la misère de son enfance

Dans une longue interview accordée à News of the World, l’Argentin de Manchester City a raconté son enfance dans les rues de Buenos Aires. Des révélations qui font froid dans le dos. Extraits.

Sa jeunesse dans le quartier défavorisé de Fort Apache :
« Quand j’étais petit, je ne pouvais pas sortir dans la rue tout seul, car c’était trop dangereux.

La nuit, c’était Beyrouth. On pouvait entendre les pistolets, les gens qui criaient, pleuraient. Certaines nuits, on entendaient des balles traverser les murs de notre maison.

Il fallait se coucher au sol avec toute la famille. Le matin, il y avait souvent des cadavres dans les rues, sur le chemin de l’école.

Certaines personnes avaient leur vie centrée sur la drogue, d’autres sur le vol. Un bon ami à moi a choisi un chemin différent du mien : il est mort il y a cinq ans.

Il sortait dehors pour voler, et la police l’a abattu. Il fallait que je décide si je devais suivre mon destin ou pas. Et je me suis dis :

« Si tu aimes le football, donne-lui tout, c’est la meilleure chose qui puisse t’arriver. »
Pendant les premières années de ma vie, j’ai vraiment cru que j’allais devoir fouiller les ordures et les vendre dans la rue.

Mais le football m’a sauvé. Si aujourd’hui quelqu’un dit du mal de Fort Apache, ça me rend furieux, car cette personne n’y est jamais allée.

Je suis fier de là où je suis né et ou j’ai grandi. Je ne sais pas ce que ma vie aurait été si je n’étais pas devenu footballeur. Peut-être serais-je un cartonero (collecteur de cartons, qui cherche à les revendre, ndlr).

Aujourd’hui, quand je vois des SDF, cela me rend fou, car cela aurait très bien pu être moi. La misère et la faim, je connais, et je ne souhaite ça à personne.

Les matches de foot de sa jeunesse :
Quand je jouais, le plus souvent contre des adultes, on devait dribbler contre des morceaux de verre et des seringues sur la pelouse couverte de déchets, pour éviter d’attraper le tetanos.

Je jouais avec quatre protections sur mes jambes : deux sur les tibias, et deux sur les mollets. Mais le plus gros problème, c’était mes chaussures.

Elles étaient si serrées que mes ongles de pied ne grandissaient plus. Le plus souvent, nous jouions pour de l’argent ou du Coca Cola.

Le meilleur souvenir, c’est quand nous avons gagné avec mes amis et que sommes allés acheter du pain et de la viande, pour manger à notre faim. A cette époque, nous n’avions pas de ballon, on devait en emprunter un à chaque fois.

Ses cicatrices après être accidentellement tombé dans l’eau bouillante à 10 ans :
J’ai le corps que j’ai et je ne le changerai pas pour tout l’or du monde.

Je ne ferai rien à mon visage. Même si Dieu me demandait de le faire, je ne changerais pas. Mes cicatrices sont la preuve de ma vie d’avant. source


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