
Une blague, une campagne pro-vie, un moyen de devenir célèbres ? La démarche de Peter et Alisha Arnold laisse incrédules les médias, tant elle semble incongrue.
Depuis le mois de septembre, ce couple américain trentenaire a mis en ligne le site birthornot.com, sur lequel les internautes sont appelés à voter pour ou contre l’avortement d’Alisha…
A ce jour, plus de 76.000 personnes ont participé au vote, faisant largement pencher la balance en faveur de la poursuite de la grossesse (près de 80%). Ils ont jusqu’au 7 décembre pour se prononcer, deux jours avant le délai légal pour avorter dans l’Etat de Minnesota.
Le couple, qui dit vivre dans la banlieue de Minneapolis, prévient: les résultats du sondage pèseront dans la décision, mais ne seront pas déterminants.
«C’est comme au Congrès: ils peuvent voter, mais le président a le droit de veto», a expliqué Peter au site Gawker.
«J’ai l’impression d’être plus égoïste à mon âge»
Sur le site, chacun à son tour explique les raisons de cette démarche : après dix ans de mariage et deux fausses couches, le désir d’être parent s’est émoussé.
Madame a peur de ne pas réussir à gérer la pression entre le fait d’être mère et de mener une carrière en même temps – elle affirme travailler dans une société d’informatique. «Je ne suis pas convaincue de vouloir sortir du statu quo. J’ai l’impression d’être plus égoïste à mon âge», écrit-elle. Quant à monsieur, il se dit inquiet à la perspective d’avoir 50 ans au moment où sa progéniture sera tout juste diplômée.
Bref, des interrogations qui restent très banales, mais qui sont exposées ici à la vue de tous. Tout comme les échographies en 3D, et même en vidéo, qui permettent de suivre pas à pas, commentaires à l’appui, l’évolution du foetus, baptisé «Wiggles», le gigoteur, et qui a désormais 17 semaines.
Pro-life ou pro-choix ?
C’est cette multitude de détails qui laisse penser, comme le suggère Gawker, que Peter et Alisha Arnold ne sont autres que des militants anti-avortement (des «pro-life»), qui finiront par se démasquer. Eux assurent pourtant militer pour le libre choix. source : 20minutes.fr
